Un historique général de la trompe de chasse est traité au bas de cette page, à la suite de l’historique des Veneurs d’Epernon.
Suit également une réponse à la question fréquente : différence Trompe / Cor de chasse ?
Historique des Veneurs d’Epernon :
*** 1886 ***
Il existait tout d’abord en Gironde une formation baptisée les Veneurs Bordelais, créée en 1886 par Pierre Maçou, ancien « trompette à cheval » au régiment des 2ème dragon.
Son fils, Célestin Maçou et petit fils, Pierre Maçou, sont identifiés sur le 1er cliché ci-dessous. Ces deux descendants reprendront successivement les rennes de la formation.
Les différents clichés de cette page présentent un certain nombre d’anciens ( et très anciens !) sonneurs que nous avons pu identifier (en décembre 2022) grâce à l’aimable concours de Jean Baptiste Serre, des actuels Veneurs Bordelais. Qu’il soit ici sincèrement remercié.
*** 1927 ***
A Cadillac (33 Gironde), en 1927, en parrallèle de la formation des Veneurs Bordelais qu’il continue de diriger, Célestin Maçou crée la première société de Trompes de Chasse à Cadillac, baptisée les Veneurs Cadillacais.
Nous n’avons cependant que peu d’informations sur ce groupe qui a du fonctionner durant une quinzaine d’années.
Nous possédons tout de même cette photo et l’étendard de ce même cliché précieusement conservé chez notre Président à Cadillac.
*** 1954 ***
9 ans après la libération, c’est Pierre Ballarine qui reprend l’activité des Veneurs Cadillacais en rebaptisant la formation du nom qu’elle porte toujours aujourd’hui : Les Veneurs d’Epernon.
Les photos de cette formation sont plus nombreuses:
Comme le témoigne aussi le cliché ci-dessous, les Veneurs Bordelais et les Veneurs d’Epernon ont toujours entretenu d’excellentes relations qui perdurent toujours aujourd’hui.
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Message aux familles ou amis d’anciens sonneurs :
« Vous avez des photos ou infos qui pourraient figurer ici, ou êtes à même d’identifier certains sonneurs : nous sommes preneurs ! »
Ecrivez nous via l’onglet « contact » . Merci !
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A la fin des années 1970 (?) ce groupe est lentement tombé en sommeil jusqu’à ce que, en …
*** 1991 ***
Cette année là , un certain Gilles Claverie (notre actuel Président) se rend au domicile de Roger Pascaud (un respectable vieux Monsieur, ancien Secrétaire des Veneurs Cadillacais ) , à Rions …
je vous résume la rencontre …
"Bonjour Monsieur ... Je voudrais apprendre à jouer du Cor de Chasse..." "Halte là mon petit ... on ne "joue pas du Cor de Chasse" : on "Sonne de la Trompe" !
Il est important que les choses soient bien dites !
Et c’est ainsi que Gilles Claverie , avec trois amis : Jean Duisabou, Serge Lapeyre et Patrick Médeville ont commencé à s’entraîner chez Eric Momy à St Sèlve, chaque mardi soir, pour redonner vie à cette formation qui s’est bien étoffée depuis et fonctionne toujours aujourd’hui.
Ci dessous, une photo des débuts de cette nouvelle ère !
Pour découvrir la vie des Veneurs d’Epernon depuis 1991, consultez l’onglet « Nos activités » du Menu Général .
Historique de la Trompe de Chasse :
D’une manière générale, on peut dire que la Trompe de Chasse, telle que nous la connaissons aujourd’hui, trouve son origine au début du 18ème siècle.
Par vocation et à son origine, la Trompe de Chasse est un moyen de communication à distance, utilisée par les veneurs pour communiquer entre eux et pour appuyer ou rappeler les chiens à la chasse .
Il existe ainsi un certain nombres de fanfares (morceaux musicaux) : « Fanfares de circonstances ou d’animaux » qui indiquent aux autres chasseurs les situations de chasse en cours : type de gibier, comportement, changement de forêt, passage de rivière etc …
Puis au fil du temps, de nombreuse « Fanfares de Fantaisies », riches en harmonies, ont été écrites. La Trompe s’est progressivement invitée dans diverses manifestations et sites, y compris au coeur des cathédrales ou églises (cf les fameuses « messes de la St Hubert ») dans la mesure ou cet instrument s’adapte bien aux chants et concerts liturgiques.
La Trompe de chasse se rattache à la famille des cuivres naturels et se caractérise par la conicité quasi-continue de son tube de 4,545m de long et par la forme de son embouchure à bassin.
Le métal utilisé pour sa fabrication est le Laiton. Le poids d’une trompe oscille entre 0.8 et 1.2 kg selon l’épaisseur de la feuille de Laiton employée. Une trompe lourde est un peu plus difficile à sonner mais bien moins fragile durant la chasse.
La puissance sonore d’une trompe peut atteindre voire dépasser 115 décibels.
Les premières trompes furent tout d’abord enroulées à « un tour de demi » (type Dampierre vers 1680), puis à « deux tours et demi » (la Dauphine, vers 1730) pour être finalement standardisées à « trois tours et demi » en 1815, par le Duc d’Orléans.
Cet encombrement plus réduit de l’instrument le rendant plus facilement compatible avec la chasse à cheval.
Dès le début du 18ème siècle, pour les chasses du roi, le Marquis de Dampierre codifie les premières fanfares de circonstances et d’animaux que les sonneurs interprètent encore aujourd’hui.
Depuis lors, de nombreuses Fanfares dédiées à de hauts lieux de Chasse, d’hospitalité ou de liturgie, à des Equipages ou à diverses personnalités ont été écrites, il s’en écrit encore chaque année : on en compte ainsi plusieurs centaines aujourd’hui .
Différence Trompe de chasse / Cor de chasse :
La question est souvent posée . Ce sont deux instruments qui, effectivement, se ressemblent beaucoup .
Ils ne peuvent cependant sonner ensemble :
Le Cor de Chasse est accordé en « Mi bémol » et est utilisé dans les harmonies militaires. Le Cor est doté d’une pompe sur la cheminée (petit tube entre l’embouchure et l’instrument proprement dit) ; la Trompe en est dépourvue .
La Trompe de Chasse est accordée en « Ré » et n’est utilisée qu’en vénerie .